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Faire un parallèle entre l’évolution des bonbons et notre société ! En effet, nos sucreries : bêtises de cambrai, vichy, nougats, pâtes de fruits, guimauves, carambars ont bien évolué.

[dropcap size=big]D[/dropcap]e l’artisanat nous avons évolué vers l’industrialisation, une consommation plus forte en adéquation avec une croissance démographique, les sucreries traditionnelles incorporèrent des produits plus modernes créés dans des laboratoires pour être affichés sur nos nouveaux divertissements populaires : michoko, krema, coca ou crocodiles.

Les douceurs aux sucres ajoutés et arômes fabriqués changent avec notre monde. La taille du rayon a pris de l’essor, de trois-quatre références la consommation a poussé les marketeurs à offrir une centaine de variétés.
Et submergé de choix, de couleurs, de goûts, le consommateur pris entre deux feux des 5 fruits et légumes par jour et son besoin coupable de se récompenser, de se faire plaisir.

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Comme nous vivons en contradiction permanente, nous sommes sortis de l’attitude du chapardeur qui se cache pour dévorer les sucreries du haut du placard aux étalages sur plusieurs mètres au milieu de nos magasins alimentaires entre boissons et produits frais, jusqu’aux concepts stores dédiés uniquement à ce paradoxe alimentaire dans les quartiers « hypes » des capitales ou face aux écoles. Pour rappeler constamment notre lutte personnelle et nos différences : ceux qui peuvent ceux qui devraient pas.

Les tensions économiques augmentent avec les torsions entre nos corps et nos esprits :
Travaillez plus pour exister plus.
Suez plus pour « selfiez » plus.
Entre esclavage-torture et partage, tout ne serait qu’une question d’efforts.
Les difficultés réelles nous pousseraient à nous désincarner dans le virtuel : produire pour consommer l’illusoire, s’entrainer pour compter nos likes.
Mais comment vont nos bonbons dans tout ça ? Ils nous suivent de près comme les indicateurs de nos changements, reflets sociologiques à faire disparaître dans nos tubes digestifs.

Les bulles augmentent inversement proportionnellement à la valeur individuelle humaine. Du matin au coucher, on se concentre à maintenir la barre dans le tumulte de la vie globalisée tout en espérant une infime reconnaissance, une célébrité précaire.

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Parmi la débauche de références sucrées les petits nouveaux chamboulent les déjà anciens codes : sucrés, artificiels, éphémères mais acides, piquants voire désagréables comme si on avalait un condensé de notre vie en pur shot pour raviver nos papilles, notre conscience…un retour express à la réalité amère !


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