Hier soir, j’étais invité à une exposition privée des œuvres de Nascio*. Au dernier étage d’un immeuble du nord de Paris, avec une vue panoramique sur Pigalle et le Sacré cœur, ce grand appartement et sa grande terrasse ont servi de galerie éphémère. Et comme d’habitude avec lui, on ressort de là en s’étant pris une grosse claque visuelle.
*Nascio (TW, 777, VAD, BAK) est l’un des rares artistes Graffiti inclassables à ce jour.
Il mouline notre univers à travers les prismes de son imagination épicée et colorée.La lettre reste omniprésent dans son travail, mais il depuis longtemps dépassé les codes et les frontières naturelles du Graffiti dit classique.
Il peint peint depuis 1989. Il est l’auteur des plus beaux toits de Paris.
Il possède un univers bien à lui.
Parisien, cet autodidacte aime peindre la transformation, les images puisant dans la nature,source infinie d’images, l’univers des chantiers avec ses machines qui servent aussi bien à construire qu’à détruire, les chaînes de montages automobiles, où se croisent ouvriers et robots, l’anatomie humaine ou chantier humain, ses origines…
La spontanéité, la rapidité d’exécution et la gratuité de l’acte, (héritages du graffiti art dont il est issu), sont des mécanismes permettant à ce chercheur pictural de concevoir des ‘virus graphiques’ comme il les appelle.
Il a récemment été lauréat du prix SAIMA 2016 pour la création contemporaine arbe de l’Institut du monde arabe.
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