Jeune, beau, sympathique et des rêves plein les yeux, Benoit Guinot lance un magazine de mode plutôt stylé et pointu. Entre péripéties et belles collaborations, ce challenger entend bien marquer les esprits dans le milieu. On le lui souhaite.
Peux tu te présenter brièvement?
Bonjour, tout d’abord et merci pour cette interview. Je m’appelle Benoit Guinot, j’ai 23 ans et je suis coiffeur/maquilleur/directeur artistique et fondateur du magazine The Claw, une sorte de couteau suisse en fait ! (rire)
Comment es tu arrivé dans l’univers de la mode?
A vrai dire cela c’est fait assez naturellement, j’ai su très jeune ce que je voulais faire, j’ai donc pris le chemin de la coiffure dans un premier temps en passant un CAP ainsi qu’un BP styliste visagiste. J’ai continué ensuite à développer mes compétence en étudiant le maquillage dans son ensemble. C’est suite à cette formation que j’ai eu la chance de faire des rencontres qui les unes après les autres m’ont mené à la carrière que je continue de construire aujourd’hui..
Tu viens de lancer ton propre magazine LOWË Fashion Book (qui d’ailleurs change de nom après son premier numéro). Cela représente un véritable challenge. Peux tu nous en parler?
Eh bien quand on parle de challenge il est vrai que ç’en est un énorme pour moi de me lancer dans l’aventure d’un magazine. Car je dois créer un projet fini qui soit à la fois à la hauteur et également différent des autres magazines sur le marché et dont les rédacteurs et directeurs artistiques ont des carrière beaucoup plus longues que la mienne. Créer un magazine signifie également créer un nouveau concurrent pour bon nombre, il faut donc ce frayer un chemin en imposant son style et ses propres règles. Pour ce qui est du changement de nom du magazine(1) cela à été une embûche que je n’avais bien évidemment pas prévue mais qui m’a appris beaucoup, en effet une marque de vêtement et maroquinerie de luxe dont le nom s’approche du notre nous a obligé à changer notre nom ainsi que toutes notre charte graphique, mais je dirais qu’au final c’est presque un cadeau car c’est dans la contrainte que l’on produit les plus belles choses et aujourd’hui je suis encore plus fier du virage que nous prenons avec “The Claw”.
Créer un magazine signifie créer un nouveau concurrent pour bon nombre en imposant son style et ses propres règles.
J’imagine que cela n’a pas été simple à concrétiser, en gros, quel est ton mode opératoire?
Mon mode opératoire est très simple, m’entourer des meilleurs personnes avec qui je prends un immense plaisir à travailler et surtout ne pas s’imposer de limites créatives. Ensuite je dirais qu’il faut beaucoup regarder autour de sois comment fonctionne un magazine et les règles à suivre pour ne pas faire d’erreur mais après je penses qu’il n’y a pas de recette miracle, il faut surtout de la passion et de l’ambition.
Il est clair que le rendu est top. Comment vois tu évoluer le mag?
Je souhaiterais que le magazine devienne de plus en plus affuté dans sa direction artistique et dans des collaborations étonnantes et qualitatives.
J’imagine que par ton activité de coiffeur, tu as du faire de belles rencontres, lesquelles t’ont le plus marqué? Des potins croustillants à partager avec nous?
HAHA! et bien, pour moi ce qui me fascine toujours c’est de m’occuper aujourd’hui de personne que j’admirais ou voyais de loin sans jamais imaginer, étant enfant, que je deviendrais leur coiffeur. Je me souviens notamment de l’émotion que j’ai eu en m’occupant de personnes tel que Kylie Minogue ou encore Naomie Campbell (Son caractère n’est pas une légende). Pour les potins je dirais que cela doit rester dans un coin de ma tête ;-).
Ce qui me fascine toujours c’est de m’occuper de personne que j’admirais ou voyais de loin sans imaginer, que je deviendrais leur coiffeur
On dit que le secteur de la mode ne connait pas la crise, cela aide t’il pour monter des projets par exemple, ou c’est chacun pour sa gueule? Plus sérieusement, existe t’il des cabinets d’investissement liés à ce secteur par exemple?
Alors il existe aujourd’hui des plateforme de financements participatifs qui pullulent un peu partout, mais cela ne permet pas de monter tous les types de projets. Il est difficile à notre époque y compris pour la mode de monter des projets en comptant sur la collaboration car beaucoup de personnes ne sont pas fiables et ne souhaitent travailler que sur compensations financières, après c’est un choix personnel à chacun, pour ma part je vis de mon métier et je suis toujours heureux d’aider à l’élaboration de nouveau projets qui ont du potentiel. D’autres part les petits d’aujourd’hui seront les grands de demain c’est une devise à ne jamais oublié selon moi.. Je suis d’ailleurs le premier à compter sur des personnes qui pensent comme moi puisque je ne travaille pas seul sur ce nouveau projet qu’est mon magazine.
Pendant que je te tiens, le milieu de la mode est sujet à toutes sortes de fantasmes. On dit que tout le monde couche avec tout le monde, tu confirmes?
Je ne peux pas confirmer ça car c’est une généralité ! Mais comme tout milieu il y a des personnes qui couchent pour réussir et d’autres qui couchent aussi par ce que c’est un métier tellement prenant en terme de temps de travail que l’on a pas plus de chance de rencontrer quelqu’un dans notre milieu qu’à l’extérieur.
y’a t’il des maisons ou personnalités avec lesquelles tu aimerais bosser?
Je dirais qu’un nom, John Galliano ! J’aime tout simplement ! Après bon nombre de maisons et personnalités m’intéresse bien évidement, je pense notamment à Tilda Swinton mais ce serait trop long à énumérer haha !
Le mot de la fin?
Merci pour cette interview, c’est toujours un plaisir de partager mon expérience et ce qui m’anime au quotidien.
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